Questions / Réponses

On ne le sait pas, on le ressent. Il faut être deux, et avoir établi une relation de confiance avec ton partenaire. Cela vient progressivement, naturellement. Quand vous en aurez envie tous les deux, que vous aurez déjà appris à vous connaître et que vous serez prêts ensemble.

Une expérience sexuelle, surtout la première, n’est pas quelque chose de "quelconque". Il est préférable d'attendre la bonne personne et le bon moment. C'est un acte où on abandonne son intimité, autant le faire avec une personne bienveillante, avec qui tu es en confiance. 

C’est l’ensemble des moyens qui permettent d'éviter une grossesse à l’occasion d’une relation sexuelle non protégée et les IST. La contraception concerne aussi bien les filles que les garçons.

Le choix d'un moyen de contraception nécessite un dialogue avec un médecin (généraliste ou gynécologue) ou une sage-femme. Les infirmières scolaires, les pharmaciens et le Planning Familial sont également là pour vous informer. Dans tous les cas, ce dialogue est confidentiel.

Une pilule classique en première intention pour les filles et le préservatif pour les garçons. Les filles doivent avoir une contraception efficace car l'activité des ovaires entraîne une forte fertilité à cet âge. Il est recommandé d'utiliser aussi un préservatif, car c'est le seul moyen d'être protégé des infections sexuellement transmissibles.

C’est l’association pilule et préservatif (masculin ou féminin). Cette double protection permet à la fois de lutter contre une grossesse non désirée mais aussi de prémunir contre les maladies sexuellement transmissibles.

Si le préservatif est un contraceptif très efficace, des accidents liés à son mauvais emploi peuvent survenir : mal mis, mal lubrifié ou endommagé, un préservatif peut se déchirer. Du coup, en cas d'accident, le fait d’avoir une autre méthode contraceptive vous protégera du risque de grossesse.

Les professionnels de santé sont parfois confrontés à un public très jeune, qui fait face à une puberté précoce. Ces jeunes filles ne sont âgées que de 12 ou 13 ans, sont effectivement fertiles et peuvent être déjà réglées. Si elles ont déjà une activité sexuelle, les médecins se doivent de relayer une information contraceptive. 

La première consultation chez un gynécologue pour la prescription d'une pilule est primordiale à la puberté. Le médecin doit informer sa patiente des possibles effets secondaires, tels que les nausées, la prise de poids, les douleurs au ventre et les spotting (perte de sang). Le suivi régulier est aussi très important.

Lors du premier rapport vaginal, le plus souvent l'hymen se rompt, ce qui peut occasionner un petit écoulement de sang. Une douleur peut être ressentie à ce moment-là, mais elle peut être atténuée si l'on est détendue et en confiance, si l'on prend son temps. Avoir parlé de cette première fois avec son partenaire permet également d'aborder ce moment de manière plus sereine, de mieux gérer à deux si la douleur est trop importante, et de recourir au lubrifiant si besoin. Parfois, tu ne ne saignes pas lors de ton premier rapport sexuel, soit parce que tu n’as pas d'hymen, soit parce que ton hymen était assez souple pour permettre la pénétration. La virginité n'est donc liée ni à la présence d'un hymen ni au fait de saigner.

Ta maman qui est à un âge plus mûr a très certainement des ovaires moins fonctionnels. La vigilance est moins accrue que pour toi. La contraception peut donc être moins dosée. Pour ta maman, la pilule dispose également d'un bon dosage pour éviter certains soucis et ne pas développer des problèmes aux seins, par exemple. 

Parles-en avec un parent, adulte de confiance, professionnel de santé (pharmacien, infirmière scolaire, médecin…). Prends immédiatement le comprimé oublié, et continue les comprimés suivants à prise régulière habituelle jusqu’à la fin de la plaquette. S’il y a eu rapport sexuel au cours des cinq jours précédant l’oubli, il faut demander une contraception d’urgence et utiliser le préservatif pendant une semaine et peut-être jusqu’aux règles suivantes. Une consultation médicale est vivement conseillée. 

Prends une contraception d’urgence, le plus rapidement possible, au maximum dans les 72 h suivant le rapport non protégé. Une consultation médicale est conseillée afin d’évaluer les risques de grossesse et de transmission des IST et prévoir une contraception. 

Chez la fille, lors d'une excitation sexuelle, la vulve se modifie et s'humidifie. Certains appellent cela « mouiller ». Le liquide produit (sécrétions vaginales) fonctionne alors comme un lubrifiant naturel. Il rend la pénétration plus agréable et protège le vagin des irritations. En cas d'insuffisance ou d'absence de ce lubrifiant naturel (sécheresse vaginale), des douleurs, des irritations, des saignements peuvent survenir. Il y a aussi plus de risques que le préservatif craque lors d'un rapport sexuel. Le fait de ne pas « mouiller » peut-être la conséquence d'un rapport un peu trop précipité. Cela peut aussi être dû à des soucis, à l'angoisse, au stress, à la fatigue, ou à la prise de certains médicaments. Dans ce cas, il faut savoir attendre ou oser dire non.

Bander (ou avoir une érection), c'est lorsque le pénis du garçon devient dur, raide, car il se remplit de sang comme une éponge. Cela peut arriver à n'importe quel âge. Les érections involontaires sont naturelles. Lorsque l'on dort, le système nerveux est stimulé, on passe par des phases de sommeil pendant lesquelles l'activité mentale peut être très intense... Cela peut alors occasionner des érections nocturnes. Les rêves érotiques peuvent aussi provoquer une érection.

Le garçon peut trouver, au réveil, des taches humides sur ses draps, sur son pyjama ou son caleçon. Lors de l'excitation provoquée par un rêve, un peu de lubrifiant naturel (le liquide pré-séminal) peut avoir humidifié l'extrémité de son sexe. Parfois, c'est une éjaculation (émission de sperme) nocturne occasionnée par des rêves érotiques.

Les préservatifs, masculin et féminin, sont les seuls moyens de se protéger des IST et du VIH transmissibles lors d'un acte sexuel avec pénétration. Ils sont aussi un moyen de contraception.

Parce que, selon l’anatomie (la largeur du sexe du garçon, par exemple) ou la pratique sexuelle (fellation, pénétration vaginale ou sodomie), un modèle peut être plus adapté qu’un autre.

Le préservatif féminin est un moyen de se protéger des IST et du VIH. C’est aussi un moyen de contraception. 

Dans le cadre d'un rapport hétérosexuel, si la fille n'a pas de contraception (comme la pilule), elle peut prendre une contraception d'urgence le plus rapidement possible. Pour tout le monde, homo, hétéro, bi, si le partenaire ne connaît pas son statut sérologique ou s'il/elle est séropositif·ve il faut se rendre le plus vite possible au service des urgences de l'hôpital le plus proche. C’est mieux d'y aller avec son/sa partenaire. Un médecin évaluera le risque pris et l'intérêt de prescrire un traitement. À la fin, un test de dépistage sera fait et il faudra attendre six semaines pour savoir définitivement si l'on est ou non contaminé·e.

C'est l'attirance que peut éprouver une personne vis-à-vis d'une autre du même sexe que le sien. Elle peut prendre la forme d'une relation amoureuse et/ou sexuelle. À l'adolescence, on peut éprouver une attirance physique ou sexuelle, un sentiment amoureux, pour quelqu'un de son sexe. Cela peut être une simple étape de la vie affective ou le début d'une véritable expression homosexuelle.

C'est le fait d'être attiré indifféremment par des personnes du même sexe et du sexe opposé.

Les irritations intimes après un rapport peuvent avoir diverses origines. Parmi elles, une allergie au latex, une vaginose, une lubrification insuffisante ou encore, une affection moins connue, une allergie au sperme.

Dans le cas de rapports sexuels non protégés, il est possible d’observer également des irritations après le rapport. Si tu éprouves des démangeaisons et brûlures de la vulve, si les lèvres sont rouges, si cela se produit dans le quart d’heure qui suit l’éjaculation et se prolonge pendant deux heures à deux jours, il est possible que tu fasses une allergie au sperme. Il est recommandé de consulter un médecin allergologue qui te fera passer des tests.

En cas d’allergie au sperme avérée par des tests, il faudra observer une hygiène intime très stricte et éviter tout contact entre le sperme et les muqueuses : le port du préservatif est donc obligatoire, que le rapport intime soit anal, vaginal ou oral. Il est possible de suivre un traitement de désensibilisation qui donne des résultats très satisfaisants après quelques mois. Enfin, en matière de toilette intime, on évitera les savons agressifs pour ne pas accroître les risques d’irritation (produits lavants neutres) et on limitera la toilette aux zones externes (pas de douche vaginale).

À la puberté, lorsqu'une jeune fille a ses règles, les pertes blanches apparaissent. Inodores et incolores (transparentes ou légèrement blanches), elles ont tout d'abord un rôle nettoyant .Ces écoulements sont sécrétés par l'utérus et le vagin pour le nettoyer, le débarrasser des cellules mortes. Juste avant et juste après les règles, il y a peu de pertes. Elles sont en général épaisses, plutôt blanches. Ensuite, leur quantité s'intensifie au moment de l'ovulation : ces pertes sont alors transparentes et filantes et permettent d'acheminer les spermatozoïdes jusqu'à l'ovule. Tout cela est normal et physiologique, il n'y a pas à s'inquiéter.

Les discriminations et le rejet des personnes séropositives restent aujourd’hui trop fréquents. Lorsqu’on veut aider une personne séropositive, le plus important est d’être à l’écoute, de ne pas la laisser tomber, d’être ou de rester un·e vrai·e ami·e sur qui elle peut compter. On peut lui venir en aide dans la vie de tous les jours, l’accompagner dans ses loisirs, le principal est de savoir être là lorsqu’elle en ressent le besoin. 

Être séropositif pour le VIH (virus de l'immunodéficience humaine, responsable du sida), c’est être porteur du virus VIH. Il se développe dans le corps pendant plusieurs années avant que le sida apparaisse. Une personne séropositive sans symptômes peut quand même transmettre le virus à une autre personne lors d’une relation sexuelle non protégée par un préservatif, ou par le sang, ou encore de la mère à l'enfant lors de l’allaitement ou de la grossesse. 

En plus des sensations désagréables, les IST peuvent entraîner des complications comme la stérilité ou le cancer du col de l’utérus. Elles peuvent aussi augmenter le risque de transmission du VIH en cas de rapport sexuel non protégé avec une personne porteuse du virus du sida. Si une IST est diagnostiquée, suivre un traitement est donc indispensable.